Quelle est cette force psychique qui détermine ce que nous sommes capables de réaliser, ce qui est possible ou impossible, ce que nous sommes ? Réponse dans l’article de cette semaine.

Comment se crée une croyance limitante ?

Une croyance est une certitude que nous avons liée à un évènement. Elle découle donc d’une analyse que nous allons faire d’une situation, d’une expérience, d’un évènement vécu. Cette analyse va devenir une règle de vie. Cette dernière va façonner notre vie : une vie malheureuse ou une vie plein de dynamisme et de don de soi. La croyance n’est pas toujours négative ni contre-productive. Ici, nous nous intéresserons à la croyance limitante parce que nous avons vu dans notre précédent article qu’elle a des effets néfastes chez nous.

1. L’origine d’une croyance limitante

 A partir d’une situation ou d’une expérience vécue lors de notre enfance, notre cerveau va analyser cette situation et va essayer de lui donner une signification. Autrement dit, pour essayer d’expliquer les choses, nous allons faire des suppositions, des interprétations. Ces interprétations ont été données lorsque nous étions enfant et vont devenir des croyances qui vont avoir un impact sur notre vie. Ces premières expériences engendrent dans notre esprit des croyances et des idées sur ce que nous sommes et sur notre valeur, mais elles engendrent aussi des croyances sur les autres et sur le monde en général.

Ici, nous parlons de croyances limitantes qui découlent d’un sentiment négatif et d’une peur et qui peuvent nous bloquer dans notre vie, baisser notre estime et notre confiance en soi. Et heureusement qu’il existe aussi des croyances productives et mobilisantes.

2. La naissance d’une croyance limitante : exemple

Découvrons dans cette partie, un exemple pour mieux comprendre :

Sophie a perdu sa mère peu de temps après sa naissance. Celle-ci est morte des complications de l’accouchement. Son père s’est efforcé de s’occuper de Sophie, mais il a fini par l’envoyer chez sa tante la majeure partie de son temps. Or, cette tante avait tendance à la rendre responsable de la mort de sa sœur. Elle lui répétait : « Sans toi, ta mère serait encore en vie ».
Son père a fini par se remarier et à fonder une nouvelle famille. C’est à peu près à ce moment que sa tante l’a envoyée dans un pensionnat, alors qu’elle avait 11 ans. Elle s’y est fait des tas d’amies et a obtenu de bons résultats scolaires, mais ses professeurs, qui l’aimaient bien, ont constaté que les vacances lui posaient toujours un gros problème. Sa tante était souvent réticente à l’accueillir, et son père proposait rarement de la prendre en charge, affirmant ne pas avoir de place pour l’héberger.
Sophie se rappelle que les rares fois où elle passait ses vacances chez sa tante ou dans la nouvelle famille de son père, elle se sentait comme une intruse. Elle a fini par passer le plus souvent ses vacances à l’école, en compagnie de quelques autres enfants qui se trouvaient dans des situations similaires.
Sophie s’est sentie indésirable, mal aimée et déracinée. Bien qu’elle ait aujourd’hui sa propre famille aimante, elle continue de se sentir indigne d’être aimée et elle craint toujours beaucoup d’être une gêne ou un fardeau pour les autres.

Elle se croit « indésirable et indigne d’être aimée ». Au cours de son enfance, elle a formulé les suppositions suivantes à propos de la façon dont elle était traitée :
• Si Papa m’a envoyée vivre chez ma tante, c’est parce qu’il ne veut pas de ma présence.
• Si ma tante est dure avec moi, c’est parce que je ne suis pas une gentille petite fille.
•Si Papa fonde une nouvelle famille, c’est parce qu’il ne m’aime pas.
• Si mes professeurs sont gentils avec moi, c’est parce que je leur inspire de la pitié. Ils savent bien que personne ne veut de moi.

Cette croyance limitante est venue se renforcer chez Sophie suite à plusieurs situations.

3. Une interprétation plus adaptée : la croyance mobilisante

Comme nous l’avons vu, la croyance est basée sur une interprétation faite par nous étant enfant : c’est le fruit de notre imagination. Maintenant que nous avons mûri, acquis de l’expérience et que sommes devenus adultes, nous pouvons revoir ces situations et expériences et leur redonner une signification plus adaptée et plus réaliste. En effet, nous ne pouvons pas changer la situation, mais nous pouvons agir sur notre interprétation et de trouver une plus juste, plus profonde et plus utile pour nous.

Restons sur l’exemple de Sophie :

Papa s’est remarié. (situation) => Je ne suis pas digne d’être aimée. (ancienne interprétation) => Papa avait ses propres raisons de se remarier. S’il m’a négligée, ce n’est pas parce que je n’étais pas digne d’être aimée. Après la mort de maman, avait du mal à faire face. (nouvelle interprétation) => Je suis une personne de valeur, capable d’être aimée et désirée. Je n’ai pas besoin de plaire à tout le monde pour me plaire à moi-même. Je peux vivre en étant rejetée par d’autres, même si c’est douloureux. (nouvelle croyance mobilisante)

La croyance limitante est comme une mauvaise herbe
Les croyances limitantes sont comme des plantes qui pousseraient sur un sol fertile jusqu’à devenir envahissantes

Pour résumer, une croyance limitante tient son origine sur une interprétation négative d’une situation vécue lors de notre enfance. Celle-ci s’est renforcée et s’est développée à un âge ultérieur. Elle est devenue au centre de notre mode de pensée.
« Les croyances limitantes sont comme des plantes qui pousseraient sur un sol fertile, jusqu’à devenir envahissantes. »
C’est pourquoi il est bon de les déraciner et de les remplacer par des croyances mobilisantes.

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