Ma vie, tel un champ

L’article précédent invite tout un chacun à se mettre en route sur le chemin du « devenir soi ». Il invite à commencer à prendre sa vie en main, de se saisir de sa vie c’est-à-dire prendre la responsabilité de sa vie et devenir acteur et non plus spectateur de sa vie. Arrivé à l’étape de se découvrir, notre vie nous apparaît comme un champ rempli de chardons, de cailloux, débordant de broussailles et de mauvaises herbes, chaotique et hostile. Et vient le découragement.

1. L’histoire du champ

Un jeu de moine, qui s’est efforcé en vain d’éliminer ses erreurs, arriva, découragé, chez un Père du désert. Il trouve inutile de lutter contre ses erreurs, qu’il commet encore et encore. Le Père lui raconte alors l’histoire d’un jeune homme auquel son père avait confié la tâche de débroussailler un champ laissé à l’abandon, d’en éliminer les chardons et les épines. Ce jeune homme s’y rend. Dépourvu de courage, il ne ressent pas la force de s’y atteler. Car le champ est très grand et jonché de mauvaises herbes. Le jeune homme ne sait par quel bout commencer. Il se pense incapable de débarrasser le champ de ses chardons et épines. Le Père lui dit alors :

« Mon fils, n’accomplis chaque jour que la surface qu’occupe ton corps quand tu es en position couchée. C’est ainsi que ton travail progressera petit à petit et que tu n’en seras pas découragé. Quand le jeune homme eut entendu ce conseil, et le suivi à la lettre. Peu de temps après, le champ fut entièrement débroussaillé et nettoyé. ».

2. Un champ à délimiter

Dans ce processus de transformation et de changement que nous souhaitons, nous ne pouvons tout changer d’un seul coup. C’est pourquoi il est important de le délimiter : de déterminer la sphère de notre vie que nous voulons commencer à défricher : la santé, le couple, les enfants, l’entreprise/le travail, …

Les épines représentent les blessures que nous avons eues durant notre vie. Selon notre saison de vie, nous pouvons déterminer le domaine de notre vie que nous pouvons apaiser aujourd’hui. Autrement dit, prioriser : qu’est-ce qui est essentiel ? Important ? Urgent ? Nécessaire ? Utile ? Accessoire ?

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3. Un champ à débroussailler

Les chardons et les mauvaises herbes peuvent représenter les croyances limitantes qui se sont enracinées en nous. Cette histoire nous invite à les déraciner une à une avec patience en pensant à en semer des nouvelles qui sont mobilisantes et fructifiantes pour nous. Toutefois, il est fort possible que d’autres chardons ou mauvaises herbes surgissent ; dans cette situation, recommencer à nouveau à les arracher, les uns après les autres.

4. …un degré à la fois

Chacun est parfois (pour ne pas dire bien souvent) confronté à la procrastination : avoir une tendance à remettre à plus tard les choses. Quand nous avons une action, une tâche à faire et qui est importante, nous préférons ne pas la commencer. Cette histoire vient nous encourager à accomplir seulement chaque jour une petite partie. Il n’y a pas besoin d’accomplir tout en une fois (et finir épuisés). Le plus important est de commencer !

5. Un champ à entretenir

Une fois commencer le défrichement et le désherbage, rappelons nous toujours qu’il est important d’entretenir ce champ. Comme toute terre a besoin d’eau (pas toujours la même quantité), d’engrais, … Chaque sphère de notre vie en est de même. A nous de déterminer ce qui nous ressource, nous fortifie, nous encourage, nous booste et nous fait fleurir.

Un début ou un commencement peut paraître pénible au premier abord sur ce chemin de « devenir soi » tel un paysage rempli de chardons et de mauvaises herbes. Cependant, en y allant petit à petit, un degré à la fois, avec patience et persévérance, nous pouvons faire de la place pour le (re)nouveau pour que fleurisse en nous l’inattendu.

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